Avant-Après

 

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   * photos Laurent Fagherazzi

Je débute mes expériences salines devant les jetées de Calais sur un voilier de 6 mètres avec lequel je fais des ronds dans l'eau,

des ronds ovales à cause des courants de marée, et qui vont s'élargissant. Hardi les gars !

Seul instrument de navigation : un compas... Ce qui n'empêche pas de monter jusqu'en Zélande (Pays-Bas) ou de traverser la Manche dans la brume.

 
 

un soir sur le canal *

 

Ecluse des Fontinettes *

Parfois il pleut dans le Pas-de-Calais *

 

Laurent ne s'est jamais inquiété de s'embarquer avec un débutant sur un voilier bricolé...

                                    * Nous sommes prioritaires !

 

 

Quand je revends mon confortable 6 mètres, je navigue sur le yacht d'Hervé long de 5,50 mètres :

 

En l'absence de marina, on s'amarre avec les pêcheurs (Hervé sur son Corsaire à Etaples)

 

à Boulogne

 

Hervé a restauré cette demi-épave en contreplaqué (plus âgée que lui) sur laquelle nous nous lançons hardiment à travers la Manche.

Mais c'est le bois sain qui a cédé !

Cela se passe de nuit alors que nous virons le cap Gris-Nez au milieu de vagues trop agressives pour notre fragile coque de noisette.

Je passe le reste du trajet à écoper, Hervé restant à la barre et guettant le phare de Boulogne qui se rapproche trop lentement.

Le bateau enfin amarré au port de Boulogne, nous ne sommes pas tirés d'affaire pour autant puisque la voie d'eau semble s'aggraver.

Il faut écoper jusqu'au matin si on ne veut pas se réveiller dans l'eau, ou au fond du port.

L'avantage des petits bateaux, c'est qu'ils se réparent avec les moyens du bord :

quand il fait jour, je m'accroche aux haubans et je fais gîter le bateau en me penchant à l'extérieur.

Armé d'un pistolet à mastic et de quelques pointes, Hervé répare sommairement la partie malade (une couture du CP s'est ouverte).

La voie d'eau est provisoirement colmatée...

Elle s'ouvrira de nouveau quand le bateau tapera au même endroit dans les mêmes méchantes vagues qui, c'est sûr, nous guettaient.

 

N'en déplaise aux aficionados de la règlementation et de la sécurité, aux maniaques de la technologie embarquée,

nous naviguons sans autre instrument de navigation qu'un simple compas de relèvement, en rusant avec les courants.

On ose même sortir de nuit en se fiant à notre bonne étoile (en se repérant sur les balises lumineuses et les phares quand il n'y a pas d'étoile...).

 

 

Hervé, qui ne doute de rien, nous vend comme des spécialistes de la voile (qui ne craignent ni le vent ni l'embrun) à de vagues relations .

Nous voilà tous les deux embarqués comme équipiers de choc à bord d'un voilier de 10 mètres pour effectuer un délicat tour de la Bretagne.

Nous sommes aussi peu expérimentés que les propriétaires dudit voilier mais notre prétendue compétence les rassure et leur donne confiance.

Par chance, le vent souffle paisiblement de Paris à Concarneau et le bluff tient jusqu'au bout (cette croisière au milieu des cailloux  n'est pas à la portée de tous les débutants).

Les propriétaires nous remercient chaleureusement de notre aide efficace et précieuse sans se douter que c'est au cours de ce voyage que Hervé et moi avons acquis notre expérience. Par la suite, nous serons de nouveau invités à naviguer à bord du Duguesclin.

  Lézardrieux (vers l'île de Bréhat)

 

 

 

Après avoir revendu Arthur, je navigue parfois sur d'autres bateaux :

 

En juillet dans la Mer du Nord

 

 

Une barreuse très appliquée

 

                  

 

 

Dans le Westerschelde

un cargo à destination d'Anvers

 

                                       En Zélande (Vlissingen)

 

Encore des écluses... (Veerse Meer)

 

 

Naviguer dans la Manche en juillet

 

 Mais que regardent-ils ? photo Françoise M

 

Le gros temps s'éloigne...

 

   

                      Rêver...                       

                                                                                                                                                         

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